mardi 29 décembre 2020

Calendrier de Lavans des chansons engagées (29/24) # Saison 7 - "L'hymne des femmes"

 L'Hymne des femmes est devenu l'hymne des filles dans la voiture, depuis qu'elles ont découvert la version de la Cie Jolie Môme dans une précédente édition (12.12.2016). Comme, "Une sorcière comme les autres", Romane a réussi à la faire inscrire au répertoire de sa chorale au collège.

En voici quatre autres versions, avec la Cie Dicila, dans les rues en 2018




 et au Roazhon Park, pour la Coupe du Monde féminine en 2019... 




Les filles ont été impressionnées de voir autant de monde la chanter en choeur.
Et en version chantsigné par les chansigneuses de l'association FSCS Femmes Sourdes.




Et ici, interprétée, par 39 femmes, dont quelques-unes ont déjà été citées dans ce calendrier, au profit de la Maison des Femmes.



Ecrite collectivement par des militantes féministes, pour le 8 mars 1971, repris sur le Chant des Marais, Elle est devenue un emblème du Mouvement de libération des femmes (MLF) et plus généralement des luttes féministes francophones.

L'hymne des femmes 

Nous qui sommes sans passé, les femmes, 

Nous qui n’avons pas d’histoire [1], 

Depuis la nuit des temps, les femmes, 

Nous sommes le continent noir [2]. 

  

Refrain : 

Levons-nous femmes esclaves 

Et brisons nos entraves 

Debout, debout, debout ! 

  

Asservies, humiliées, les femmes, 

Achetées, vendues, violées, 

Dans toutes les maisons, les femmes, 

Hors du monde reléguées. 

  

Refrain 

  

Seules dans notre malheur, les femmes, 

L’une de l’autre ignorée, 

Ils nous ont divisées, les femmes, 

Et de nos sœurs séparées. 

  

Refrain 

  

Le temps de la colère, les femmes, 

Notre temps, est arrivé, 

Connaissons notre force, les femmes, 

Découvrons-nous des milliers ! 

  

Refrain 

  

Reconnaissons-nous, les femmes, 

Parlons-nous, regardons-nous, 

Ensemble, on nous opprime, les femmes, 

Ensemble, Révoltons-nous ! 

  

Refrain 

 

[1] Invisibilisées, les femmes sont les grandes oubliées de l’Histoire. C’est au début des années 70, dans la foulée des mouvements de libération des femmes, qui chantent cet hymne, que naît la recherche en Histoire des femmes. 

[2] Au sens figuré « continent noir » désigne ici cette portion inapparente ou inconnue de l’humanité que constituent les femmes. C’est en effet par cette expression que Freud désigne « la vie sexuée de la femme adulte », que la psychanalyse ne parvient pas à comprendre. 

La bise.

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