Michel Leeb entend, pour ses 40 ans de carrière, revisiter son sketch l'Africain (par ici, pour les nostalgiques - Archives INA)...Je me souviens avoir ri, quand j'étais petit, en le voyant à la télé. J'ai dû perdre mon sens de l'humour.
Un texte "qui ne passe plus" se lamente d'ailleurs Michel Leeb. Alors "qu'il n'y a aucune connotation raciale [qu'il] ne pousse en rien à la haine, tout est bienveillant" (France Info - 11.12.2017)...
Ca lui vaut un tacle de la politologue Françoise Vergès dans Le Monde d'hier ( « Comme Michel Leeb, les racistes non-racistes refusent de comprendre ce qu’est le racisme »).
On mettra ça sur le dos de la caricature et de la lecture de Tintin au Congo.
La caricature n'étant pas toujours le caricaturé.
Personnellement, cette "polémique" fait plutôt écho en moi à un autre texte, écrit par Claude Nougaro en 1965...
Sans connotation raciale et bienveillante.
Est-ce une chanson engagée? Vue la persistance de certains relents, il faut croire que oui.
Il est inspiré d'un Negro spiritual, "Go Down Moses" chantée par Armstrong quelques années plus tôt.
J'ai découvert Nougaro sur le tard.
Et je suis content, parce que Romane, quant à elle, apprend ses textes en élémentaire.
Armstrong - Claude Nougaro
Armstrong, je ne suis pas noir,
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir,
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau,
Rien, rien, rien ne luit là haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir,
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh ! oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh ! moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire !
C'est pas très marrant
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir,
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau,
Rien, rien, rien ne luit là haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir,
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh ! oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh ! moi
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire !
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard,
On n'est que des os...
Est ce que les tiens seront noirs ?
Ce serait rigolo
Allez Louis, alléluia !
Au delà de nos oripeaux,
Noir et Blanc
Sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
La bise.
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