Les Vilars: deux frères quasi bretons, des musiciens en France, aux US, à Madagascar.
Je les ai découverts jeudi 22 mars, dans la play-list de France Inter, un jour de grève, avec leur chanson "Démission (pour Claire"). Moi-même gréviste, je descendais recenser les absents à la médiathèque. Et manifester. Il faisait beau, mais sans doute pas assez chaud: il n'y avait pas beaucoup de gilets...
Nous avons fermé la médiathèque ce jour-là.
Béa et Thomas, branchés sur Inter, ont pensé à moi et à ce (futur) calendrier...
Vou retrouverez les Vilars sur Nova, dans les studios de laquelle ils ont joué la version "live" ci-jointe.
Le répertoire des Vilars se limite à un album numérique, "Le bel avenir (dédicaces)", en écoute complète et en téléchargement sur ce lien.
Il comprend notamment un "Téléphone rouge (pour Donald)", et "Celle qu'ils n'auront pas (pour Antoine)", inspirée par le texte d'Antoine Leiris, publié au lendemain des attentats du 13 novembre, au cours desquels il a perdu son épouse...
Ils ont repris aussi les Anarchistes de Léo Ferré.
Démission - Les Vilars
Il est interdit de salarier un homme
Démission…
A la moustache du
capitaine
Hé… Hé patron prends ça dans ta trompe
Démission unilatérale
Démission sans préavis
Démission sans putain de pointage au chomage
Démission point final
Salutations monsieur madame veuillez accepter ma démission, là, comme ça, scotchée sur tes lunettes de champion mondial du dentifrice...
Tous en même temps
Démission massive- Démission collective - Démission générale
On n’en veut plus de vos virements de radin
On n’en veut pas de votre putain de smic à la con
On en veut plus de vos miettes
On ira cultiver la terre, bouffer des racines ou crever sous la lune
Au souk on fera, peut importe, et surtout,
On vous emmerde…
Votre salaire de pièces jaunes
Votre bulletin d’abonnement à la misère
Vous pouver vous le rentrer dans le coccyx
Le brut-le net, tu peux t’en faire un papier, tu te l’emballes, tu te le roules en cône, tu te le fumes avec ton comptable et tout le conseil de masturbation
ça comme ça, demain on fait le mur on détale tous
On déclare le rêve général
Nous avons le devoir de désobéir à tous ces marchands de bétail
A tous ces DRH et autres grands prêtres en management
Le devoir d’en finir
Vous m’entendez les galériens ?
On prend sa main droite on prend une feuille, un stylo, on écrit :
« Madame monsieur j’ai l’honneur et le plaisir de vous caler ma démission entre les deux parties charnues
et avec mon meilleur souvenir »Démission…
Vous êtes pas encore partis ?
L’économie c’est un trucqui sent l’ail, un truc qui nous rabaisse, un truc qui nous salitOn est plus grand que ça, Papy, on a des ailes...
économie ça veut dire radinerie
Un sou est un sou
Mais nous on s’en cogne
On va tout voler, on va tout donner, comme ça gratos, ça va vous faire drôle…L’économie c’est la science de l’avarice
Le royaume des enculés
(Ha hou hou….)
Elle attendra l’économie qu’on lui trouve un putain de sens…
Spéciale dédicace à Caro S., qui a posé sa démission cette année, le jour de ses 40 ans.
La bise.
Ju.
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