En choisissant ce thème de l'exil, je ne pouvais donc éviter de mentionner... Enrico Macias.
Qui plus est, un artiste qui a soutenu les candidatures de Mitterrand (1981, 1988), de Sarkozy (2007, 2012) tout en disant qu'il aurait pu voter pour Strauss-Kahn ou Fabius, figuré sur le comité de soutien d'Anne Hidalgo (2014), candidaté aux côtés de Bernard Tapie (1992), mérite une palme académique de l'engagement...
Il a d'ailleurs reçu la Légion d'honneur et une décoration du ministère israélien de la Défense « pour son soutien à l’État d’Israël et à son armée tout au long de sa carrière »...Enrico Macias -de son vrai nom, Gaston Ghrenassia- a écrit "Adieu Mon pays" lors de son départ d'Algérie en 1961, après l'assassinat de son beau-père. Une chanson qui devint le symbole de l'exil des Pieds-Noirs..
Son engagement politique est contestable (tout engagement politique l'est, en même temps...). Ses qualités d'investisseur également, lui qui a perdu 20 millions d'euros dans la crise financière islandaise de 2008. Son statut de déraciné, par contre, est incontestable: il n'a jamais été autorisé à retourner en Algérie depuis 1961.
J'ai quitté mon pays
J'ai quitté ma maison
Ma vie ma triste vie
Se traîne sans raison
J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu
Soleil! soleil de mon pays perdu
Des villes blanches que j'aimais
Des filles que j'ai jadis connues
J'ai quitté une amie
Je vois encore ses yeux
Ses yeux mouillés de pluie
De la pluie de l'adieu
Je revois son sourire
Si près de mon visage
Il faisait resplendir
Les soirs de mon village
Mais, du bord du bateau
Qui m'éloignais du quai
Une chaîne dans l'eau
A claqué comme un fouet
J'ai longtemps regardé
Ses yeux bleus qui fuyaient
La mer les a noyés
Dans le flot du regret
La bise.
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