dimanche 20 décembre 2015

Calendrier de Lavans des chansons engagées (20/24) - Saison 2 - "Aller sans retour"

Aujourd'hui, nous prenons la route... pour la Vendée.
Une équipée qui n'en est pas une puisque nous avons une voiture, des papiers et une maison pour nous accueillir.

Juliette aussi a chanté l'exil.
Juliette, c'est son prénom. Son nom, c'est Noureddine. Et pourtant, elle est Française.
C'est son grand-père, Kabyle, qui est venu en France en 1920. Mais à l'époque, L'Algérie était française...

Dans "Aller sans retour", Juliette chante le déracinement.


Ce que j'oublierai, c'est ma vie entière
La rue sous la pluie, le quartier désert
La maison qui dort, mon père et ma mère
Et les gens autour, noyés de misère
En partant d'ici, pour quel paradis ou pour quel enfer...
J'oublierai mon nom, j'oublierai ma ville
J'oublierai même que je pars pour l'exil

Il faut du courage pour tout oublier
Sauf sa vieille valise et sa veste usée
Au fond de la poche un peu d'argent pour
Un ticket de train, aller sans retour
Aller sans retour

J'oublierai cette heure où je crois mourir
Tous autour de moi se forcent à sourire
L'ami qui plaisante, celui qui soupire
J'oublierai que je ne sais pas mentir
Au bout du couloir
J'oublierai de croire
Que je vais revenir
J'oublierai même si ce n'est pas facile
D'oublier la porte qui donne sur l'exil

Il faut du courage pour tout oublier
Sauf sa vieille valise et sa veste usée
Au fond de sa poche un peu d'argent pour
Un ticket de train, aller sans retour
Aller sans retour

Ce que j'oublierais, si j'étais l'un d'eux
Mais cette chanson n'est qu'un triste jeu
Et quand je les vois passer dans nos rues
Etranges étrangers, humanité nue
Quoi qu'ils aient fuit
La faim, le fusil
Quoi qu'ils aient vendu
Je ne pense qu'à ce bout de couloir...

Aujourd'hui, Alexina retourne vers ses racines.
Moi, je retrouverai les miennes dans huit jours. Je serai un exilé éphémère. Un migrant accueilli.
Un touriste quoi.

La bise.

Ju.

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