Moi je suis né dans le Jura. Mais tous mes amis n'ont pas eu cette chance.
La maternité de Saint-Claude n'est de toute façon pas assez grande pour accueillir toutes les parturientes du monde. Bon an mal an, cinq cents nouveaux Sanclaudiens y voient le jour...
Enfin, je dis Sanclaudiens hein... On se comprend. Il y en a dont les parents ne sont pas vraiment Jurassiens.
J'ai toujours pensé que la naissance était déjà une loterie. Et à entendre les questions de Romane et Salomé, je crois que c'est une question existentielle qui arrive tôt.
Et si Alexina n'était pas venue s'exiler dans le Jura?
Et si mon papi avait pu monter sur ce bateau, qu'il a loupé, et qui a coulé dans la Méditerranée? Et si il n'avait pas été militaire, en Sarre sous administration française, après-guerre, aurait-il rencontré ma mamie?
Et si la famille de mon arrière-grand-père n'était pas venue d'Italie s'installer à Saint-Claude?
Et je me suis toujours demandé comment les Touaregs pouvaient rester dans le désert, les Inuits grandir sur la banquise, les banlieusards aimer la banlieue?
Je me retrouve donc dans la chanson de Maxime Forestier, "Né quelque-part".
"On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille...
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher"
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher"
Et sur le même thème, mon chauvinisme exagéré n'est évidemment qu'une posture visant à assurer la promotion touristique du Jura. Même si c'est plus facile à faire avec le Jura qu'avec n'importe quelle autre région (quoique, la Bretagne) :)
Car pour le coup, je me retrouve plutôt dans la "Ballade des gens qui sont nés quelque-part" de Brassens.
J'aime bien la reprise de Tarmac aussi.
La bise.
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