Ca fait deux jours que je cite Bonga pour ses duos.
Bonga, c'est LA voix de l'Angola....
Bonga éclaire la chouette B.O. de "Chacun cherche son chat", le film de Cédric Klapisch.
Alors que l'Angola était encore une colonie portugaise, Bonga a été un fervent partisan de l'indépendance, ce qui le conduisit à l'exil aux Pays-Bas, où il enregistra son premier album en 1972, tout simplement appelé "Angola 1972", véritable bande-son de la lutte d'indépendance.
Il chante en Portugais comme en Angolais traditionnel.
Il fit l'objet d'un mandat d'arrêt pour "les paroles séditieuses" de l'album, le forçant à se déplacer entre l'Allemagne, la Belgique et la France jusqu'à l'indépendance de l'Angola en 1975, provoquée par les événements de la Révolution des oeillets.
Du fait de cette histoire personnelle, sa musique et ses textes expriment souvent l'exil. Pas besoin de comprendre les paroles pour ressentir l'insondable lamento de Mona Ki Ngi Xica, la chanson qui figure dans la B.O. mentionnée plus haut.
Attention!
Je suis en danger de mort
Et je t'ai déjà prévenu
Elle restera là et moi je m'en irai
Cet enfant à moi
À qui de mauvaises personnes en veulent
Cet enfant à moi
Dans cette marée de malchance
C'est Dieu qui m'a donné cette progéniture que j'ai mis au monde
Et elle restera ici
Lorsque je m'en irai...
Bonga a chanté en 1974, une version de « Sodade » bien avant que celle-ci soit popularisée par le chant de Cesaria Evora...
La bise.
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