Gaël Faye est né au Burundi, d'une mère rwandaise, réfugiée tutsie, et d'un père français, herpétologue...
J'ai eu un vrai coup de coeur pour Pili Pili sur un croissant au beurre, son premier album solo (2013).
Il chante la migration, dans l'"A-France", "Je pars", le métissage dans "Paris Métèque" et "Métis", l'exil et la nostalgie ("Petit pays"), la dictature ("Président") en duo avec Bonga...
A-France
Mon arrivée en France, y'a bien longtemps
Depuis que j'crois plus en l'ONU, depuis que j'crois plus en l'OTAN
Maintenant j'ai vingt ans et quelques poussières
Et j'repense à l'Afrique où nous étions encore hier
On a grandi là-bas au bord du lac Tanganyika
Et moi je supporte ici, tant que là-bas y'aura mes gars
Eh J-NO, Mucyo, Iris, Fabrice et les autres
Des potes comme vous j’vous assure j’en ai pas retrouvé d’autres
Et puis y’a eu Paris, maintenant j’l’appelle « Panam »
La pollution, les épiciers berbères et leurs mauvaises bananes
Ici c’est grecs, mac do, la pluie, le froid, les flaques d’eau
Métro boulot dodo, la place Vendôme et les clodos
Mais j’m’habitue, j’aime mes baskets et mon bitume
Et comme j’veux faire fortune, au mois d’août j’me fais des thunes
J’suis solitaire et des fois je sors la plume
J’suis pas rappeur, juste un virevolteur de mots pleins d’amertume
L’AFRANCE est l’asile, l’absence et l’exil
Souffrance mais par pudeur faut pas que je l’exhibe
Je vis loin des mes rêves, de mes espoirs, de mes espérances
C’est ça qui me tue d’être écartelé entre Afrique et France
Mon père chasse le croco, ma mère met du lait d’coco
Ici je suis franco-rwandais j’vais pas vous faire un topo
J’ai quitté le pays et sa situation sinistre
J’m’étais promis, ben qu’un jour je deviendrai ministre
Mais j’ai grandi, j’ai pas d’plan pour le Burundi
J’continue d’espérer, les frères c’est pas ce qu’on avait dit ?
J’ai revu Buja, elle a plus le même visage
C’est devenu une ville sage et tous les jeunes veulent un visa
Des fois j’me demande si j’ai un devoir envers l’Afrique
J’pourrais fermer les yeux, une femme des gosses et garder mon fric
Problème existentiel de nos délires névrotiques
Depuis que j'crois plus en l'ONU, depuis que j'crois plus en l'OTAN
Maintenant j'ai vingt ans et quelques poussières
Et j'repense à l'Afrique où nous étions encore hier
On a grandi là-bas au bord du lac Tanganyika
Et moi je supporte ici, tant que là-bas y'aura mes gars
Eh J-NO, Mucyo, Iris, Fabrice et les autres
Des potes comme vous j’vous assure j’en ai pas retrouvé d’autres
Et puis y’a eu Paris, maintenant j’l’appelle « Panam »
La pollution, les épiciers berbères et leurs mauvaises bananes
Ici c’est grecs, mac do, la pluie, le froid, les flaques d’eau
Métro boulot dodo, la place Vendôme et les clodos
Mais j’m’habitue, j’aime mes baskets et mon bitume
Et comme j’veux faire fortune, au mois d’août j’me fais des thunes
J’suis solitaire et des fois je sors la plume
J’suis pas rappeur, juste un virevolteur de mots pleins d’amertume
L’AFRANCE est l’asile, l’absence et l’exil
Souffrance mais par pudeur faut pas que je l’exhibe
Je vis loin des mes rêves, de mes espoirs, de mes espérances
C’est ça qui me tue d’être écartelé entre Afrique et France
Mon père chasse le croco, ma mère met du lait d’coco
Ici je suis franco-rwandais j’vais pas vous faire un topo
J’ai quitté le pays et sa situation sinistre
J’m’étais promis, ben qu’un jour je deviendrai ministre
Mais j’ai grandi, j’ai pas d’plan pour le Burundi
J’continue d’espérer, les frères c’est pas ce qu’on avait dit ?
J’ai revu Buja, elle a plus le même visage
C’est devenu une ville sage et tous les jeunes veulent un visa
Des fois j’me demande si j’ai un devoir envers l’Afrique
J’pourrais fermer les yeux, une femme des gosses et garder mon fric
Problème existentiel de nos délires névrotiques
La bise.
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