Francesca Solleville est la petite-fille du fondateur de la Ligue italienne des droits de l'homme.
Elle est née à Périgueux (Dordogne) d'un père gascon qui participera à la Résistance et d'une mère italienne membre du mouvement antifasciste « Giustizia e liberté ».
Son répertoire compte bon nombre de chansons engagées contre le nazisme, le franquisme, la guerre du Viêt Nam. Elle soutient également la cause ouvrière.
Elle a chanté la Commune de Paris.
L'an dernier, elle était parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence ».
La chanson du jour, "Frontières" est issue de son dernier album, "La promesse à Nonna" (2012)...
Elle a été écrite par Alain Leprest.
Frontières
C’est une ritournelle, un refrain
qu’on nous sert comme une prière
Sincères et presque bons chrétiens,
en tirant vers soi la soupière
On ne peut pas, comprenez-bien,
accueillir toute la misère !
Mais où vont les êtres humains que l’on
reconduit aux frontières ?
On nous dit : c’est complet,
c’est plein, on ne sait pas que faire
Des sans-papiers, des clandestins,
des réfugiés de toutes les guerres
C’est facile de tendre la main, où
s’arrêtera la surenchère ?
Mais où vont les êtres humains que
l’on reconduit aux frontières ?
Pas de quoi, dit-on, en faire un
foin, hurler à la chasse aux sorcières
Qui n’a pas son lot de pépins, de
tracas et de vents contraires
Chacun chez soi, c’est plus serein,
faut se méfier du chien qui erre.
Mais où vont les êtres humains que
l’on reconduit aux frontières ?
Paraît d’ailleurs que les Bohémiens,
c’est dans leurs gênes le goût de l’air
Que leur liberté, ça ne vaut rien que
le prix d’un vol en charter
Il y a des lois, c’est bien le moins,
même sur une terre hospitalière
Mais où vont les êtres humains que
l’on reconduit aux frontières ?
Bien sûr tout le monde convient qu’il
y a de pires gangsters
Que ces ramassis, ces vauriens,
voleurs de poules, de pommes de terre
Pour les plumer, eux, pas moyen, ils
n’ont pas de compte bancaire
Et c’est pour ça que c’est plus
humain de les reconduire aux frontières...
C’est une ritournelle, un refrain
qu’on nous sert comme une prière
Sincères et presque bons chrétiens,
en tirant vers soi la soupière
On ne peut pas, comprenez-bien,
accueillir toute la misère !
Mais où vont les êtres humains que
l’on reconduit aux frontières ?
Mais où vont les
êtres humains que l’on reconduit aux frontières ?
Merci à Nadia de me l'avoir fait découvrir.
La bise,
Ju.
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